BIODIVERSITÉ - NATURE DANS MON VILLAGE

Par biodiversité, on entend la variété des formes de vie sur la Terre.

Elle comprend différents niveaux :

  • la diversité des habitats (des habitats tels que l’eau, la forêt, l’espace alpin, la prairie, etc.);
  • la diversité des espèces (animaux, plantes, champignons, micro-organismes, etc.);
  • la diversité des gènes (races ou variétés d‘espèces sauvages et exploitées).

Elle fournit des services écosystémiques, tels que la pollinisation, la fertilisation, la régulation naturelle ou la mise à disposition d’espaces propices à la vie dont toute la société profite.

En Suisse, elle est néanmoins mise à rude épreuve : 1/2 des milieux naturels et 1/3 des espèces sont menacés, ce qui entraine aussi un appauvrissement de la diversité génétique.

Depuis 1985, les surfaces construites ont augmenté d’un tiers à l’échelle nationale, au détriment des terres cultivées, des prairies naturelles et des vergers. Rien que durant les deux dernières décennies du XXe siècle, 11 hectares de terres cultivées ont disparu chaque jour en Suisse.

Pour préserver à long terme la biodiversité, bien que cela varie aussi en fonction des zones géographiques de notre pays, il faudra beaucoup plus de surfaces de haute qualité et créer de l’interconnexion entre ces surfaces pour assurer la survie des espèces, la recolonisation d’habitats, la diffusion et le brassage génétique.

Heureusement, l’espace bâti (urbain ou villageois) peut participer à compenser une partie de ces pertes : les jardins, les parcs publics, les bords de routes, les cimetières et même les balcons peuvent offrir de précieux espaces naturels qui renforcent l'infrastructure écologique globale.

Néanmoins, la couverture canopée communale de Sullens, que ce soit sur l’ensemble du territoire ou sur l’espace bâti, est nettement en dessous de la moyenne cantonale.

C’est pourquoi la commune s’engage pour augmenter le nombre mais aussi la qualité des zones de biodiversité sur son territoire. Dans le PECC de Sullens, 5 mesures ont été choisies pour renforcer au maximum la biodiversité sur l'espace public, y compris les terrains agricoles communaux et sensibiliser la population à la préservation de la biodiversité. Des subventions existent à ce sujet : renseignez-vous !

 

Journée Biodiversité 2023

Le 18 novembre 2023 a eu lieu la première journée de la biodiversité à Sullens. Après les pluies diluviennes du début de semaine, la météo s’est adoucie nous permettant de profiter pleinement de cette journée d’automne et de planter 4 arbres et 80 arbustes, ainsi que des bulbes et rhizomes d’iris.

Plus de 60 participants, petits et grands, ont pu creuser et planter avec les conseils de M. Yannick Vullioud, Mmes Hélène Sauty et Alexandra Cerf Van Schild. Les paysagistes de Mycélium (Théo et Kilian), ainsi qu’Aurélie de la Pépinière du Bioley étaient également présents pour le volet pédagogique et pratique de la plantation.

Pendant que certains avaient les mains et les pieds dans la terre, d’autres ont pu construire leur nichoir et bénéficier des explications de Mme Anny Wahlen, ornithologue amateure, sur l’importance de ces abris pour nos oiseaux. Plus de 40 nichoirs ont été montés et vissés. Ils viendront garnir les jardins et terrasses du village et serviront de maison à nos petits amis ailés.

La météo clémente, la belle participation des habitants du village, l’accueil à la buvette (par Esther et Sandra), toute cette dynamique a fait que cette première journée a été un beau succès. Au fil des mois, la haie et les arbres vont grandir prenant ainsi leur place et resteront le témoin d’un beau moment d’échanges et de solidarité autour de la biodiversité.

Un grand MERCI à tous et toutes pour votre participation et rendez‐vous au printemps 2025 pour la suite de l’aventure.

Au quotidien, la commune continue sa démarche grâce à la mise en place de gazons fleuris et la pose de panneaux d’information. Le projet de désimperméabilisation des sols et de revégétalisation de la cour d’école en est un parfait exemple.

 

Abattage d’arbre

Afin de préserver le patrimoine arboré (exception faite des haies monospécifiques ou non indigènes, des éléments de l'agroforesterie, ainsi que des buissons en zone à bâtir), la Loi cantonale sur la protection du patrimoine naturel et paysager (LPrPNP, section II) et son Règlement ont pour but de définir les responsabilités entre communes, Canton et propriétaires privés, clarifiant ainsi les obligations de chacun en matière de conservation du patrimoine arboré, dressant également les listes des espèces protégées et des espèces exotiques invasives.

Dans ce cadre, l’art.15 exige des propriétaires une annonce avant tout abattage ou élagage excédent l’entretien courant d’un arbre sur son terrain. Plus précisément, pour tout arbre de plus de 40cm de circonférence à 1m du sol ou élagage de branches de plus de 25cm de circonférence. Un formulaire d’annonce de dérogation (avec photos et plans) est donc obligatoire. celui-ci doit être transmis au greffe, dûment complété et signé, avant travaux.

 

Formulaire d'annonce de dérogation (Word) / (PDF).

 

Suivant le type et les raisons de la suppression ou élagage de l’arbre, la commune statue sur la demande ou la transmet au Canton. Dans tous les cas, une mise à l'enquête publique durant 30 jours est obligatoire (pilier public communal ou FAO si transmis au Canton).

Dans tous les cas, l’autorisation de supprimer un élément du patrimoine arboré est assortie de l'obligation de réaliser une plantation compensatoire.

 

Informations complètes sur le site du Canton — DGE Division Biodiversité et Paysage.

 

Eco-conseils en faveur de la biodiversité

Vive les haie vives!

Une haie vive composée d'espèces indigènes joue un rôle crucial pour la biodiversité en offrant un habitat naturel aux oiseaux, insectes et petits mammifères.

Ces plantes, adaptées au climat local, soutiennent des écosystèmes équilibrés en fournissant nourriture et abri tout au long de l'année. Elles favorisent la pollinisation, la régénération des sols et l'absorption du carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique. De plus, elles protègent les jardins et cultures des vents et des érosions.

Or, en zones résidentielles, nous avons trop souvent l’habitude de voir des haies monos spécifiques de thuyas, faux-cyprès ou laurelles taillées compact. Celles-ci vous cachent bien de vos voisins, mais n’ont aucun intérêt écologique. La laurelle est même classifié comme plante néophyte invasive. C’est pourquoi il existe des subventions pour le remplacement de telles haies chez les particuliers : renseignez-vous! 

Un autre avantage de la haie vive est son potentiel créatif ! L’assemblage d’au moins 5 essences vous permettront des jeux de couleurs grâce aux feuillages, aux fruits, à la floraison ou encore à la couleur des bois.

 

Créer des murgiers dans vos jardins

Les murgiers, équivalent artificiel aux pierriers, sont un amas de pierres accumulées volontairement, pour créer des murs ou des terrasses par exemple. Ils constituent des habitats essentiels pour une faune et une flore spécifique puisqu’ils offrent cachettes, places au soleil, sites de pontes ou lieux d’hivernage pour de nombreuses espèces animales, notamment aux reptiles tels que le lézard ou l’orvet, des insectes et papillons ainsi que des petits mammifères, tel que le hérisson.

Des plantes pionnières adaptées aux conditions arides et pauvres en nutriments trouvent également leur place dans ces environnements, contribuant à maintenir la diversité végétale.

En plus de leur rôle dans l'écosystème local, un murgier peut participer à la gestion des sols et de l'eau, limitant l'érosion dans un terrain en pente ou favorisant l'infiltration des eaux pluviales dans une zone bâtie.

Créer une structure minérale dans votre jardin, composées de pierres de différentes tailles sur une grande épaisseur, avec des zones plus ou moins compactées, favorisent le développement d’une biodiversité riche dans votre jardin ! En plus, c’est facile et peu coûteux à mettre en place.

 

Petit guide pratique à la création d’un murgier — InfoFauna.ch

 

Connaissez-vous ce logo ?

Figure 3 chartre jardins

 

Il s’agit de la Charte des jardins, qui regroupe les dix bonnes pratiques à adopter pour favoriser la nature dans un jardin.

Ce n'est pas une liste d'exigences à remplir : il n’y a pas de contrôle ni de document juridique. Par contre, en la signant, vous vous engagez moralement à en suivre, tout ou partie, de ses principes.

Elle peut s’implanter sur n'importe quel terrain, petit ou grand, anciennement ou nouvellement planté. N’ayez pas peur : adopter ces bonnes pratiques à votre rythme! Mais clamez-le haut et fort en exposant ce logo à la vue de tous et ainsi vous propagerez les bonnes idées..

 

Tous les détails et logo de la Charte.

 

Toutes cendres ne sont pas bonnes pour le jardin !

Seules les cendres de bois vraiment naturel peuvent être répandues dans votre jardin. Pour ne pas polluer son terrain ou son jardin potager (et donc ses légumes et sa santé), on a intérêt à respecter la loi en utilisant uniquement des cendres de bois naturel, c’est-à-dire en provenance direct des arbres.

Le bois de récupération, même s’il a un aspect naturel, est très souvent contaminé par des métaux lourds et/ou des substances toxiques (ainsi que pièces en métal notamment). La liste des objets qu’il faut ainsi éviter de brûler est longue : piquets de jardin, montants de barrière, palettes CFF, cageots, morceaux de meuble, bois aggloméré, poutres, lambris, etc. Lorsque ces objets brûlent en plein air ou dans une cheminée, ils polluent aussi gravement l’air et peuvent dégager de la dioxine.

 

Déchets de jardin : les feux ne sont pas toujours une bonne idée.

Les déchets de jardin (bois, feuilles, etc..) doivent au maximum être composté plutôt que brulé. En effet, les cendres qui en résultent sont chargée en oxydes (de calcium, de potassium, de magnésium, etc.) ce qui les rend très alcalines (pH élevé) et ne contiennent plus de matière organique ni d’azote. Elles ne peuvent donc pas être valorisées dans votre jardin, puisque ces cendres ne permettent pas d’amender le sol comme le ferait le compost issu de ces mêmes déchets.

Le saviez-vous ? Dans beaucoup de communes suisses, il est interdit de brûler des déchets de jardin pour éviter de produire des particules fines et des oxydes d’azote nocifs à respirer. D’ailleurs, plus un feu produit de fumée, et plus il est dangereux pour la santé, en particulier pour la santé de celui qui a allumé le feu.

A Sullens, seul un “petit feu de déchets de jardin est autorisé, dans le jardin ou le verger, par temps calme, pour autant que qu’il soit surveillé en permanence et que la fumée et l’odeur n’incommodent pas notablement le voisinage” (art. 58 du Règlement de Police). Dès lors, si vous ne pouvez transformer vos déchets de jardin en compost, privilégiez de brûler uniquement des branches et des déchets végétaux suffisamment secs pour que leur incinération émette peu de fumée.

 

Liens utiles

Energie-environnement • La plateforme des services cantonaux romands de l’énergies et de l’environnement. Regroupe 500 conseils pratiques et astuces pour préserver l'environnement au quotidien

Charte des jardins • La Charte des bonnes pratiques au jardin en faveur de la biodiversité

Infofauna • Le centre national de données et informations sur la faune suisse